Casse du matériel au cabinet… qui paye ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°14 - 6 avril 2022 (page 32-34)
Information dentaire

Le collaborateur du cabinet, libéral ou salarié, doit veiller « en bon père de famille » sur le matériel mis à sa disposition. Des formations à l’utilisation du matériel et des incitations à en prendre soin sont conseillées. Lorsque le matériel est dégradé, les relations entre les praticiens peuvent se tendre. Il s’agit de découvrir le responsable et de prendre des mesures pour réparer et éviter une récidive. Selon la gravité des faits, le titulaire et son collaborateur doivent s’entendre pour régler, sans conflit, la réparation des dommages.

Situation

– Deux turbines mises à disposition pour le fauteuil de mon collaborateur ne fonctionnent plus et doivent, à nouveau, être réparées.

– Face à la répétition de cette situation, et malgré l’achat d’un matériel neuf et de qualité, j’ai fait expertiser ces rotatifs cassés par le réparateur. Son retour est sans équivoque : « Coups reçus sur la tête des instruments à la suite de chutes sur un sol dur. » Mon collaborateur laisse donc tomber les rotatifs sur le carrelage.

– J’avais remarqué son manque d’attention par la casse d’un moteur endo, d’un tube radio, d’inserts à détartrer et quelques instruments de chirurgie disloqués ou déformés. Ce n’est pas intentionnel, mais il n’est vraiment pas précautionneux !

– À bout de patience, je me demande si je peux opérer une retenue de salaire pour compenser les sommes destinées à réparer ou remplacer ce matériel. Puis-je mettre en place une sanction pécuniaire ou une mesure disciplinaire ? Dans quel délai ?

– La simple discussion franche entre confrères peut-elle suffire ?

Réflexions

Dr Adrian Brun, Maître de conférences des universités Praticien hospitalier UFR d’odontologie de Paris

Bien au-delà de notre profession, ce sujet pose la question de la relation qui lie un titulaire à son collaborateur, qui est bien différente de celle qui lie un chef d’entreprise à son salarié.

Dans ces situations, comme dans tout conflit, si elle ne suffit pas toujours, la discussion cordiale, sincère et franche est la voie qui doit être initialement privilégiée. La sanction d’emblée entraînera de fait une perte de confiance et sera source de frustration. Une fois le malaise installé, il est difficile d’en sortir. Le dialogue, lui, permet le plus souvent, d’éviter que le conflit ne s’établisse.

Le collaborateur est-il conscient du problème ? S’en préoccupe-t-il ? Pourquoi est-il maladroit ? Est-il stressé ? Ne maîtrise-t-il…

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