L’augmentation de la concentration salivaire en calprotectine est connue au décours des maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI), mais elle est aussi corrélée à différentes pathologies de la cavité buccale (caries, parodontopathies…). Dans cette publication, la concentration salivaire de la calprotectine est évaluée dans un groupe de patients atteints de MICI, en rapport avec leurs pathologies intestinales et orales. L’étude porte également sur l’analyse des phénotypes des populations de neutrophiles salivaires dans ce même groupe d’individus, ainsi que sur la capacité pour ces cellules à produire de la calprotectine.
Pour cette analyse, 30 patients atteints de MICI et 26 individus contrôles ont été sélectionnés. Ils ont été examinés cliniquement et des échantillons salivaires ont été collectés après stimulation. 25 échantillons fécaux parmi les patients atteints de MICI ont aussi été collectés. La concentration en calprotectine, dans la salive et les selles a été quantifiée par méthode immunoenzymatique.
Les neutrophiles salivaires présents dans les échantillons ont été récupérés et triés selon l’expression de différents clusters de différenciation par la méthode de cytométrie en flux. La sécrétion de calprotectine par les neutrophiles a été évaluée après mise en culture des neutrophiles oraux sélectionnés.
Les résultats montrent une augmentation significative de la concentration en calprotectine dans les échantillons salivaires des individus souffrant de MICI comparativement aux contrôles, en particulier pour les patients atteints de maladie de Crohn, et ceci indépendamment du contexte oral (comme la présence de lésions carieuses et/ou de parodontopathies). Cependant, aucune corrélation entre les concentrations mesurées au niveau salivaire et celles retrouvées dans les selles n’a été montrée.
Au niveau des populations de neutrophiles, certains phénotypes sont…