L’étude que nous mettons en exergue a pour but d’établir un bilan le plus complet possible en 2024 sur le sujet du bruxisme.
Le bruxisme est associé à une activité anormale des muscles masticateurs qui peut se présenter sous deux formes – bruxisme d’éveil ou bruxisme lié au sommeil – et qui peut parfois être considéré comme un trouble du sommeil, bien étudié grâce à des enregistrements polygraphiques qui permettent d’objectiver les contractions toniques et phasiques des muscles masticateurs associées aux grincements dentaires.
À noter que le bruxisme du sommeil peut parfois être protecteur, car permettant la lubrification oro-œsophagienne.
Les études épidémiologiques selon les moyens utilisés montrent des taux de prévalence assez variables, sans doute corrélés aux moyens utilisés.
En ce qui concerne la physiopathologie, les facteurs psychosociaux semblent prédominants et le rôle de l’occlusion dentaire semble de plus en plus abandonné, mais certaines études récentes montrent la diminution de l’hyperactivité musculaire après ajustement occlusal et continuent de considérer les interférences occlusales comme un facteur de risque de bruxisme du sommeil (de Abreu T et al., J Sleep Res 2023).
Le bruxisme du sommeil semble quand même d’origine centrale, permettant par exemple de corriger une tachycardie due aux micro-éveils.
Si autrefois la présence d’usures suffisait à établir le diagnostic de bruxisme, celui-ci repose aujourd’hui sur des critères plus précis comme des autorapports, signes et symptômes orofaciaux, dont l’usure n’est qu’un des symptômes. Le diagnostic, en ce qui concerne le bruxisme d’éveil et celui du sommeil, repose sur une approche instrumentale, comme les enregistrements de différents paramètres durant le sommeil. La biologie est également utilisée. À noter, bien entendu, l’apparition de certaines applications sur smartphones dont la validité reste faible.
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