Lorsque nous évoquons les équipements de protection individuels (EPI) au cabinet dentaire, nous pensons immédiatement à ceux contre les risques biologiques, c’est-à-dire les casaques, les blouses et surblouses, les calots, les lunettes et, bien sûr, les masques qui nous ont tant fait défaut pendant la pandémie COVID-19. Toutefois, le chirurgien-dentiste est exposé tout au long de la journée à un autre type de risque plus insidieux et pourtant omniprésent, celui du bruit généré par les instruments employés au cabinet dentaire.
Les auteurs indiens de l’article rapporté indiquent que les dentistes sont exposés à des hautes fréquences de bruits estimées entre 70 et 120 dB pendant plus de huit heures par jour de travail avec, bien évidemment, un risque accru de perte de l’audition. Ils précisent d’ailleurs que ce risque ne concerne pas seulement le dentiste mais l’ensemble du personnel qui évolue au sein du cabinet dentaire. Les instruments en cause sont les rotatifs à haute vitesse (turbine et contre-angle), les détartreurs ultrasoniques, les systèmes d’aspiration à haute vélocité, les bacs à ultrasons, les taille-plâtre, les mélangeurs à plâtre, les autres mélangeurs automatiques… Les détartreurs ultrasoniques sont réputés parmi ceux qui produisent le plus de hautes fréquences de bruits, comprises entre 87 et 107 dB dans le premier tiers d’octave à 25 000 Hz. L’oreille humaine est particulièrement dérangée par cette ultra-haute fréquence. Les auteurs nous apprennent ainsi que 7 à 20 % des personnes qui travaillent dans un cabinet dentaire rapportent des difficultés auditives susceptibles de générer des difficultés de communication et une sensation parasite dans les conversations, avec des phénomènes d’irritabilité associés, des difficultés de concentration, voire des pertes auditives dans les fréquences de l’expression orale habituelle. Cependant, ils soulignent aussi que les protections…