“J’ai compris qu’enseigner est aussi un métier, et que cela s’apprend”
Pourquoi êtes-vous devenue chirurgien-dentiste et orthodontiste ? Quel a été votre parcours ?
Dès mon plus jeune âge, j’avais choisi de devenir médecin, marquée par mon grand-père maternel qui exerçait cette profession, et pour qui j’avais beaucoup d’admiration. Alors que j’étais davantage « littéraire », cet objectif m’a obligée à suivre des études scientifiques pour obtenir un bac D nécessaire à l’entrée en PCEM1. Au cours de cette première année, j’ai fait la rencontre d’un étudiant en chirurgie dentaire, ce qui m’a détournée de ma vocation première. Entrée en dentaire, j’ai suivi les premières années sans trop me poser de questions sur ce métier. En revanche, les débuts en clinique dans la dentisterie traditionnelle de l’époque (début des années 1980) ne m’ont pas vraiment séduite.
Durant cette période, les enseignements d’orthopédie dento-faciale ont commencé, et notamment toute la partie diagnostique (on peut remarquer qu’en ces temps lointains, la rigueur diagnostique n’était pas une problématique qui paraissait essentielle en dentisterie). J’ai rapidement compris que c’était la voie orthodontique que j’allais choisir. En cinquième année, je n’ai effectué que les actes cliniques nécessaires à la validation de mes contrats.
Dès la validation de ma cinquième année, j’ai travaillé uniquement en orthodontie dans le cabinet de Dominique Manière à Saint-Malo (35), en commençant comme observateur ou en exécutant des actes simples. En parallèle de cet exercice en cabinet libéral, j’ai suivi le CES d’ODF dit « CES du groupe B », car j’avais obtenu précédemment le CES de physiologie humaine générale, équivalent d’un CES du groupe A. De plus, j’étais attachée universitaire en orthodontie et encadrais les étudiants de cinquième année en TD de cas cliniques.