vant l’avènement de l’implantologie, les praticiens étaient contraints d’envisager toutes les solutions possibles pour trouver et aménager des supports dentaires capables de recevoir des prothèses dont les conceptions rivalisaient d’ingéniosité pour répondre aux situations cliniques les plus complexes. C’est ce que l’on a appelé l’hérothérapie. C’est ainsi que pour conserver des molaires partiellement altérées ou compromises, la chirurgie dentaire résectrice (incluant amputations radiculaires et séparation de racines) s’est développée, il y a plus de cent ans. L’apparition de l’implantologie et ses taux de succès publiés très encourageants ont bouleversé tout cela en permettant des traitements réputés plus simples et plus sécurisés… Puis nous avons découvert la péri-implantite, ses conséquences biologiques et prothétiques pas si simples à gérer, et qui nous invitent à un autre regard, peut-être plus distant, sur les solutions implanto-prothétiques.
Les auteurs de l’article rapporté s’appuient sur l’idée réémergente que les dents naturelles devraient, à chaque fois que possible, être préférées aux implants en nous proposant les résultats d’une étude clinique rétrospective visant à évaluer la performance des amputations radiculaires sur molaires porteuses d’une restauration unitaire, en alternative à l’implantologie. La réflexion, qu’ils partagent avec de nombreux auteurs cités, est que, sur le long terme, les implants ne semblent pas présenter un taux de succès supérieur aux dents naturelles restaurées. Ils précisent que le taux de survie implantaire est plus faible dans les régions postérieures qu’antérieures et qu’il est encore plus faible quand des mesures d’aménagement tissulaire préalables sont requises.
Dans leur étude, les auteurs ont évalué les résultats cliniques de 86 restaurations corono-périphériques unitaires sur molaires ayant subi au moins…