Objectif : Les auteurs ont récemment montré une réduction significative de la dimension du maxillaire, de la mandibule et de l’ensemble de la configuration crânio-faciale chez des individus présentant une agénésie des troisièmes molaires. Cette étude visait cette fois-ci à étudier l’architecture crânio-faciale d’un large échantillon de personnes présentant une ou plusieurs agénésies des troisièmes molaires et de la comparer à celle d’un groupe de personnes ayant une denture complète, y compris les troisièmes molaires.
Matériels et Méthodes : L’échantillon de l’étude comprenait 470 personnes (194 hommes et 276 femmes) dont 310 individus (124 hommes, âge moyen : 14,6 ans et 186 femmes, âge moyen : 14,1 ans) avec une denture permanente complète, y compris les troisièmes molaires, et 160 individus (70 hommes, âge moyen : 13,7 ans et 90 femmes, âge moyen : 13,9 ans) avec au moins l’agénésie d’une troisième molaire. Les analyses céphalométriques avant traitement orthodontique ont été numérisées en utilisant 127 points de repère pour décrire l’ensemble de l’architecture crânio-faciale, de la base du crâne, du maxillaire et de la mandibule. L’impact de l’agénésie de la troisième molaire sur la forme crânio-faciale a été évalué à l’aide de modèles de régression multivariés chez les hommes et les femmes séparément.
Résultats : L’analyse statistique a révélé une association significative entre l’agénésie des troisièmes molaires et les caractéristiques de l’ensemble de la configuration crânio-faciale, de la base du crâne, du maxillaire et de la mandibule, tant chez les hommes que chez les femmes. En effet, les individus présentant une agénésie des troisièmes molaires dévoilent une architecture crânio-faciale moins convexe, une hauteur faciale antérieure plus courte ainsi qu’une position plus en arrière du maxillaire et de la mandibule par rapport à la base…