Vianney Descroix, président scientifique, et Stéphane Simon, secrétaire scientifique, promettent du mouvement pour donner vie au thème choisi par Martine Bonnaure-Mallet, présidente du congrès 2016 : « Votre santé, notre priorité ». Quatre mots pour signifier que la médecine bucco-dentaire n’est pas une médecine à part, qu’elle « doit être ancrée véritablement dans la médecine, souligne-t-elle. La cavité buccale n’est pas un organe à part, sans lien avec les autres parties du corps ». Outre leurs répercussions bien connues sur le système cardio-vasculaire, les maladies de la cavité buccale sont suspectées de favoriser l’apparition de certains cancers et de lésions cérébrales. L’observation de la cavité buccale fournit des indices pour faciliter ou confirmer le diagnostic de certaines pathologies, elle est ainsi un révélateur de l’état de santé du patient. « Nous nous adressons de l’embryon au 4e âge, renchérit Martine Bonnaure-Mallet. Nous devons être conscients de notre légitimité et ne pas hésiter à intervenir auprès de patients vieillissants, atteints d’un cancer ou de pathologies sévères. Nous devons prendre conscience que nous participons à la guérison des maladies, ou au moins à leur amélioration. Avec le développement de la médecine ambulatoire, notre intervention est de plus en plus essentielle pour contribuer au succès thérapeutique. »
Un programme scientifique, trois formats
Le programme scientifique du congrès a été construit pour faire entendre ce message et replacer le chirurgien-dentiste au cœur de la chaîne de prévention et de prise en charge des patients bien portants ou malades. Les 7 000 congressistes attendus entendront donc parler d’odontologie pédiatrique, de maladies parodontales, de cancers, de soins aux personnes âgées et vulnérables, mais aussi de phytothérapie, de sexe et bouche, de développement durable… « J’avais envie que l’on puisse interroger toutes les pratiques, toutes les chirurgies dentaires, toutes les pathologies », du plus “basique” au plus technologique, explique Vianney Descroix qui a constitué un comité scientifique mixte : hommes/femmes, universitaires/libéraux, provinciaux/Parisiens pour élaborer des séances aux formats innovants, qui misent sur l’interactivité, pour s’adapter aux besoins et aux temps dont disposent les praticiens :
– un point (3 heures) : pour faire le tour d’un sujet ;
– un débat (1 heure 30) : pour confronter les opinions ;
– une question (1 heure) : un conférencier, 45 minutes d’intervention, 15 minutes de débat.
« En changeant la forme, nous allons essayer de changer le fond », explique Vianney Descroix.
Le but est de « monter en niveau d’expertise », de faire en sorte que chacun trouve ce qu’il cherche renchérit Stéphane Simon. Ils ont pour cela opté pour des rendez-vous courts, efficaces, pédagogiques. Place donc aux séances « 18 minutes pour convaincre », sur le principe des conférences au format TED*. Cinq conférenciers, spécialement formés, ont accepté de relever le défi pour aborder notamment le succès en odontologie et le parodonte. Le 25 novembre, c’est à une discussion à bâtons rompus que sont conviés les congressistes avec la séance Brainstorming. Les praticiens inscrits seront face à cinq conférenciers pour confronter leur expertise dans le cadre de cas cliniques complexes. Autre nouveauté, la séance « Actualisation du traitement chirurgical en parodontologie », présentée avec le logiciel Prezi, alternative au traditionnel PowerPoint qui facilite notamment l’interactivité en adaptant la présentation en fonction des réactions de la salle. Il sera également question d’interactivité lors de la séance événement du 24 novembre, sur le thème de la dermatologie buccale. Présenté par l’animateur-producteur Mac Lesggy, ce “dermato game” sera une sorte de Questions pour un champion auquel tous seront appelés à participer, les meilleurs montant sur scène pour s’affronter en phase finale !
Pour compléter ce programme, 22 séances internationales, dans toutes les thématiques, bénéficieront d’une interprétation simultanée français-anglais.
De belles ambitions donc pour ce congrès 2016. Rendez-vous dans cinq mois pour savoir si l’essai sera transformé.
Pour les assistantes
Le programme de formation a été conçu d’après les suggestions recueillies par sondage auprès des assistantes congressistes en 2015.
Sept thèmes leur sont proposés, de l’hygiène et stérilisation à leur rôle dans le contrôle du biofilm bactérien en passant par la communication avec le patient et l’organisation du cabinet, mais également des sujets qui les touchent plus directement comme l’alimentation sur le lieu de travail et la maîtrise de l’outil informatique.
Au sein de l’exposition
Parmi les espaces renouvelés cette année…
• Le cabinet dentaire du futur, qui prend de l’ampleur : sur 400 m2, bornes tactiles, lunettes augmentées, imprimantes 3D, lasers, miroirs connectés, murs d’images, etc., inviteront les visiteurs à se projeter dans leur espace professionnel de demain.
• L’Atelier Handi capable, qui permet à chaque praticien, par une mise en situation, de comprendre le ressenti de patients handicapés (mal voyants, mal entendants, muets, en fauteuil).
• L’espace Prix de l’Innovation où seront présentés les 10 produits nominés.
• Le corner « Développement durable-éco-responsabilité » où les praticiens pourront venir contrôler en moins de 10 minutes leur vue et leur audition (l’an passé, les résultats en avaient surpris plus d’un)
• L’espace « Innover à l’ADF » qui permet aux exposants de présenter leurs innovations lancées en 2016, via des sessions de 30 minutes.
Enfin, le studio TV « C’est ma santé » permettra d’aborder des sujets économiques, juridiques, sociaux, scientifiques à travers des rendez-vous quotidiens de 11h à 12h.
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