En cas de limites cervicales intra-sulculaires, la prise d’empreinte en prothèse fixée implique un accès au sulcus par écartement/déplacement de la gencive marginale. La présente étude visait à étudier l’ouverture du sulcus et l’inflammation gingivale subséquente après utilisation de moyens chimiques et chimio-mécaniques.
L’étude a porté sur 40 participants répartis en quatre groupes : fil tricoté (Ultrapack), fil tressé (Siltrax AS), et deux pâtes (Expasyl et Traxodent Hemodent). Les faces vestibulaires des deux incisives centrales ont été observées. La gencive marginale a été photographiée toutes les 20 secondes de 0 à 180 secondes après retrait du fil ou de la pâte. Les indice de saignement (Bleeding index : BI) et indice gingival (Gingival Index : GI) ont été évalués à 0, 1 et 7 jours. La largeur de l’ouverture sulculaire a été mesurée au milieu de la face vestibulaire et dans les angles de transition vestibulo-proximaux et les résultats soumis à analyse statistique.
Les résultats indiquent que tous les groupes montraient une ouverture sulculaire supérieure à 0,22 mm à 60 secondes au milieu et à 40 secondes dans les angles de transition. L’Expasyl montrait la fermeture la plus précoce. Dans la zone centrale, le déplacement gingival était plus grand avec les fils. Les indices GI et BI étaient plus élevés avec les fils aux jours 0 ou 1, mais nuls ou non différents à 7 jours.
En conclusion, les techniques avec ou sans fil étudiées sont toutes suffisamment efficaces à 60 secondes. Le groupe sans fil montre une plus faible modification des indices gingivaux. Les fils permettent un meilleur déplacement gingival que les pâtes. Enfin, les auteurs considèrent que la technique sans fil n’est pas appropriée aux empreintes de préparations multiples, du fait de l’ouverture insuffisante du sulcus.
Accès au sulcus en prothèse fixée : fils ou pâtes ?
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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