La cicatrisation pulpo-dentinaire : de la biologie à la clinique

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2016 (page 13-26)
Information dentaire
Résumé
Le développement récent de nouveaux biomatériaux et une meilleure connaissance de la biologie pulpaire ont permis de reconsidérer la systématisation de traitement endodontique en cas d’exposition pulpaire. L’importance de la conservation tissulaire sur la pérennité des traitements a été démontrée.Le coiffage pulpaire correspond à la mise en place d’un biomatériau au contact direct de la pulpe. L’objectif du traitement est d’obtenir une fermeture biologique de la plaie. Le pronostic du coiffage pulpaire dépend du matériau utilisé, de l’âge du patient et de la localisation topographique de l’exposition et, surtout, du statut inflammatoire de la pulpe.Cliniquement, l’évaluation du statut inflammatoire de la pulpe demeure le principal verrou limitant la systématisation de cette procédure. Pour pallier cette difficulté la pulpotomie camérale pourrait, dans les années à venir, être considérée comme une alternative thérapeutique au traitement endodontique.

Implication clinique
Les objectifs de cet article sont de rappeler les connaissances nécessaires pour optimiser les thérapeutiques de conservation de la vitalité pulpaire et de détailler les facteurs influençant le pronostic.

S. SIMON, F. BERES, M. ZANINI

Dans les ouvrages et publications cliniques et scientifiques, une confusion linguistique s’est installée depuis plusieurs années à propos des termes utilisés pour décrire la protection pulpaire en odontologie. Cette différence est encore plus flagrante entre les spécialités. D’un point de vue purement sémantique, le « coiffage pulpaire » correspond à la mise en place d’un biomatériau au contact direct de la pulpe dentaire. L’exposition de ce tissu peut être d’origine traumatique (fracture coronaire par exemple), ou consécutive au curetage du tissu carieux au cours d’un soin conservateur, voire à une amputation volontaire (partielle ou totale) du tissu caméral (fig. 1).



Cependant, il est généralement considéré que le coiffage pulpaire direct ne concerne que l’exposition traumatique. Lorsqu’une éviction partielle du tissu est envisagée, on parle alors de « pulpotomie partielle », voire de pulpotomie camérale. Dans cette situation, le « coiffage pulpaire » est considéré comme une technique opératoire et non comme un concept thérapeutique, ce qui ne sera pas le cas dans la suite de cet article.
Qu’une amputation partielle soit effectuée ou non, un matériau est placé directement en contact avec le tissu pulpaire, et il s’agit donc bien d’un « coiffage pulpaire ». Dans les techniques opératoires, ce qui peut changer n’est que la préparation du tissu à recevoir le matériau, afin de le placer dans des conditions biologiques idéales pour induire une cicatrisation et une protection de sa vitalité dans le temps.

Intérêt clinique des techniques de coiffage direct

Le développement récent de nouveaux biomatériaux a provoqué un regain d’intérêt pour la conservation de la vitalité pulpaire, et permet de reconsidérer progressivement la systématisation des indications de traitement endodontique en cas d’exposition pulpaire. L’odontologie…

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