Le cabinet de nos rêves

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire (page 34-35)
Information dentaire
On l’a constaté avec Olivier et Christian dans le numéro précédent, le travail en fratrie peut être un exemple de bonnes pratiques !
On remet donc ça en ouvrant les portes du cabinet d’Armelle et Damien qui, avec leurs assistantes, ont réussi à créer le cabinet dont ils rêvaient…

Armelle raconte : « Au départ, rien ne nous destinait, Damien et moi, à travailler ensemble. Certes, nous avons tous deux choisi la dentisterie, mais nous avons 6 ans de différence, donc des parcours décalés. C’est lors de mon premier congé de maternité, alors que j’étais associée avec un autre praticien, que Damien, encore étudiant, m’a remplacée une première fois. Quelques années plus tard, coup de théâtre : mon associé m’annonce qu’il part s’installer dans le sud de la France. Naturellement, il pense à Damien pour la succession. Je suis à la fois soulagée que mon frère prenne la relève, plutôt qu’une personne que je ne connais pas, mais un peu inquiète. Nous ne sommes pas préparés à cette collaboration en fratrie. Et si nous avions des désaccords professionnels, est-ce que nos relations familiales en pâtiraient ? ».

Bien au contraire, cette association s’est révélée être le tremplin vers le cabinet idéal. « Je m’occupe de la gestion, il apporte son regard neuf, son enthousiasme et sa connaissance des nouvelles technologies. Nous remarquons très rapidement que nous sommes complémentaires » se félicite Armelle. « Au bout de quelques mois seulement, on installe la panoramique dentaire dont j’ai toujours rêvé : premier pas de géant. Nous avons tous deux envie d’un cabinet moderne, à la pointe de la technologie, où il fait bon travailler ».

Mélanie, puis Anne-Catherine rejoignent l’équipe. Elles seront formées par le cabinet. Très vite, elles adhèrent à la vision moderne des deux praticiens et apportent un souffle nouveau. « Nous avons enfin des assistantes qui participent aux soins et s’essaient au travail à 4 mains. Elles sont volontaires, dynamiques, elles aiment leur métier et ont envie de donner le meilleur  d’elles-mêmes ! ».

Ils en ont rêvé, et ils l’ont fait !
C’est ainsi que toute l’équipe commence à évoquer l’idée d’un nouveau cabinet. « On commence à être à l’étroit dans nos 90 m2, le plateau n’est pas ergonomique et l’on manque de place pour faire entrer la dentisterie moderne. Un local est trouvé en centre-ville, mais quelques jours avant le compromis, arrêtée à un feu rouge, je vois une maison à vendre avec du terrain à l’arrière. On visite, la répartition des pièces correspondrait à la partie clinique. On signe : 200m2 au total, avec parking ! »

L’équipe dessine ensemble le cabinet de ses rêves.
Cone beam, Cerec : tout y est ! Damien a dorénavant une salle opératoire digne de ce nom, et Armelle, la gauchère, des fauteuils ambidextres ! Avec l’aide d’un ami photographe, ils créent un site internet qui leur ressemble « Je suis la gestionnaire, celle qui tient les cordons de la bourse pour pouvoir dire oui à (presque) toutes les nouvelles envies “high-tech” de mon frère, le passionné, l’informaticien, le geek du cabinet ! » rit Armelle. « Avec le recul et pour avoir travaillé avec un autre associé, travailler en fratrie est un accélérateur de carrière ! Les discussions d’argent ne sont pas taboues, les arbitrages non plus, les discussions sont franches, on investit et l’on progresse. Le travail en fratrie est basé sur l’entraide, il n’y a pas de rivalité. On peut compter et se reposer sur l’autre en toutes circonstances ».
À écouter Armelle, on se dit que si au sein d’un cabinet tout le monde se considérait comme frères et sœurs, on pourrait éviter bien des problèmes… À méditer !

« On peut vouloir monter le cabinet de ses rêves, si les assistantes ne sont pas parties prenantes, c’est impossible ! » Armelle

Une nouvelle façon de travailler
Qui dit nouveau cabinet, dit nouvelle organisation. « Nous avons fait appel à une consultante pour faire évoluer nos façons de faire. On est passé aux tubs et cassettes, on a installé une chaîne de stérilisation avec thermodésinfecteur, opté pour l’agenda électronique ». L’ergonomie règne en maître ! « Mais c’est grâce à l’énergie et à la persévérance de nos assistantes que toutes ces améliorations ont pu avoir lieu. Sans elles, Damien et moi ne sommes rien ! » affirme Armelle. Se défaire de ses anciennes habitudes est contraignant au début. Certaines personnes se révèlent alors réfractaires au changement, mais ce n’est pas le cas d’Anne-Catherine et Mélanie ! Elles se sont impliquées à tous les stades de l’évolution du cabinet. Leur motivation et leur flexibilité ont permis la mise en place d’un fonctionnement tellement huilé qu’une stagiaire leur a dit un jour « c’est magique, pendant le travail à quatre mains, on dirait que vous faites tous de la télépathie ! ».

C’est ce qu’Armelle et Damien voulaient : de véritables assistantes impliquées, au sein d’un cabinet où elles exerceraient leur métier le plus efficacement possible : « on ne voulait plus d’une assistante-secrétaire qui vient de temps en temps préparer les pâtes en salle de soin, entre coups de fil et stérilisation. L’assistante aux mille bras, ça n’existe pas ! Chacun doit avoir un rôle défini et un emploi du temps bien organisé ».
Mélanie et Anne-Catherine sont de véritables moteurs pour l’évolution du cabinet : elles se renseignent sur les nouveaux produits, sur tout ce qui pourrait leur faciliter la tâche.
Elles assistent aux congrès, accompagnent les praticiens à l’étranger pour découvrir les nouveautés et la façon de les mettre en place.
Aujourd’hui, entre l’agenda électronique – qui permet une planification idéale des types de soins, des plages pour la stérilisation ou la préparation des salles – l’utilisation de tubs et la mise en place de protocoles très précis, le cabinet est un modèle d’efficacité et de zénitude.
Le soir, l’équipe finit à l’heure ! Et même en cas d’urgences ou de problèmes techniques, l’organisation est telle qu’elle peut gérer sereinement.
Les protocoles permettent aussi aux nouvelles assistantes, stagiaires ou remplaçantes, de trouver très rapidement leurs marques.

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