Une première mobilisation réussie : le combat va continuer

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Ils étaient plus de 2000 ce matin (le 27 janvier) à manifester devant le siège de la Caisse d’assurance maladie à Paris (XXe) : étudiants surtout, mais aussi hospitaliers, enseignants, prothésistes, assistantes dentaires et libéraux. Le froid n’a pas calmé leur colère contre le règlement arbitral imposé par Marisol Touraine après l’échec des négociations conventionnelles. Jets d’œufs et de peinture contre la façade du bâtiment, fumigènes à gogo, sono à fond, slogans fleuris et même blocage du périphérique quelques petites minutes… Une première manifestation réussie qui augure bien d’une mobilisation générale de la profession dans les semaines à venir.

Les étudiants ont repoussé la fin de leur grève au 3 février, fort de près de 90 % de grévistes, selon l’Union nationale des étudiants dentaires (UNECD). Les syndicats devraient programmer de nouvelles actions rapidement. En tout cas, la CNSD qui n’avait pas officiellement appelé à manifester ce matin, laissant libres ses adhérents de le faire, espère pouvoir organiser une grande manifestation nationale aux côtés des deux autres syndicats, Union dentaire et FSDL, comme de toutes les composantes du secteur dentaire. Un événement qui pourrait avoir lieu après la publication au Journal officiel du règlement arbitral, sans doute début mars.

L’Union dentaire, qui demandait à la CNSD de résilier la convention actuelle (2006) pour échapper au règlement arbitral, a reçu une fin de non-recevoir. Selon la CNSD, ce règlement arbitral d’exception est attaquable devant le Conseil d’Etat et devant le Conseil constitutionnel par le biais d’une question prioritaire de constitutionnalité (le Conseil constitutionnel a validé la Loi de financement de la Sécurité sociale sans être précisément saisi sur l’article 75 qui instaure le règlement arbitral). Or, si la convention est résiliée, Marisol Touraine pourrait demander d’en négocier une nouvelle très rapidement, forcément sur la base de ce qui vient d’être proposé par l’Assurance maladie (plafonnements). Sans accord des syndicats, un règlement arbitral classique, pour le coup inattaquable juridiquement, s’appliquera.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Fraudes sociales : les centres de santé dans le viseur du gouvernement

« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année », a annoncé...
Politique de santé

7,4 millions de bénéficiaires de la C2S

Depuis 2019, année de la fusion de la CMU-C et de l’ACS, les effectifs de la C2S, née de cette fusion, poursuivent leur progression...
Politique de santé

Lieux d’implantation des cabines de téléconsultation : la HAS fixe les règles

Après la polémique suscitée en novembre dernier, par la proposition de la SNCF de mettre en place dans 300 de...
Politique de santé

Assistants médicaux : objectif 10 000 en 2024

6 000 contrats d’assistants médicaux ont été signés depuis leur création en 2019, se félicite l’assurance maladie fin janvier. Elle en espère...
Politique de santé

Le Parlement européen vote la suppression des amalgames dentaires dans l’UE à compter du 1er janvier 2025

Le Parlement européen a adopté le 17 janvier, en première lecture, la proposition de règlement de la Commission européenne visant...
Politique de santé

Les boxes de téléconsultation de la SNCF font débat

« La SNCF se trompe de priorité », souligne l’Ordre des médecins le 20 novembre, face à la décision de l’entreprise ferroviaire...